Le moment que j’ai préféré durant mon séjour en Indonésie était celui de me retrouver hors des sentiers battus, loin du monde et au plus près de notre belle nature dans la jungle et les rizières.
Je vous parlerai donc dans cet article de la réalisation d’un de mes plus grands rêves : aller voir les Orangs-Outans dans la jungle de Sumatra puis je vous expliquerai comment j’ai pu apprécier ces paysages magnifiques que sont les rizières en évitant toute la horde de touristes qui s’empressent à Ubud sur l’île de Bali. Voici donc mes petites astuces !! 😉
Pour pouvoir observer les Orangs-Outans dans leur milieu naturel, il n’existe que deux endroits possibles au monde : Sumatra et Bornéo. Nous avons choisi la 1ère île plus accessible, allant parfaitement avec notre itinéraire. Et à Sumatra, le village le plus connu pour pouvoir faire cette activité est le village de Bukit Lawang.
Celui-ci se trouve au nord de l’île de Sumatra à 4h de route de Medan si vous avez de la chance avec la circulation.
Vous pouvez prendre le bus (moins cher mais plus long) ou le taxi mais à un coût plus important. De notre côté, arrivé vers 16h30 à l’aéroport, nous nous sommes tournés vers le taxi pour un trajet plus rapide (et de toute manière la liaison de bus pour Bukit Lawang ne passe plus après 17h …).
Le taxi est cher (600 000 rp la course)… mais franchement l’aventure dans la réserve en vaut vraiment le coût et c’est le plus gros plaisir que nous nous sommes faits durant tout le voyage alors nous sommes passés au dessus de cette somme.
Le bus reste la meilleure solution car la moins chère, il vous faudra alors prendre le bus ALS bus airport :
Et … Attention ! Quelle route !!! Si vous êtes sujet au mal des transports je vous conseille de prendre les médicaments adéquat car la route est une vraie torture entre les nids de poule pris à toute allure et les odeurs de carburants, pour ma part, j’ai eu le mal de mer sur tout le trajet du retour –‘
Si vous arrivez en bus, je vous conseille de rejoindre votre hôtel en becak qui vous y déposera contre très peu d’argent (ou en scooter mais plus difficile avec les bagages …).
Si vous êtes en taxi, demander à votre chauffeur de vous approcher le plus près possible de votre hôtel (de notre côté nous n’avons dû marcher qu’un petit kilomètre).
Nous avons dormi au Garden Inn tenu par Brigitte (française d’origine) et son mari. L’hôtel se situe tout au bout du village mais pour un grand plaisir de liberté et de dépaysement dû aux chambres se trouvant en pleine nature au bord de la rivière.
Il propose également un restaurant délicieux avec un bon rapport qualité/prix et des activités comme les treks dans la jungle. Les hôtes parlent français et il est possible de payer en dollars. Bref, le top quand on arrive tout juste dans un pays inconnu.
Le trek proposé de 2 jours coûte 90€ par personne avec repas, nuit et rafting compris et une nuit au Garden Inn vous coûtera 20€.
Le guide nous attend pour 9h. Nous nous levons à 7h30 pour prendre le temps de déjeuner malgré cette petite anxiété : vais-je réussir à voir ces extraordinaires mammifères ?
Notre guide arrive accompagné de deux autres voyageurs et de Pian, son acolyte. Il nous fait passer un pont de singe, monter sur une distance de 400 mètres et nous voilà déjà en plein cœur de la jungle … Étonnamment surprise puisque nous croiserons très peu d’insectes du type moustiques ou araignées (je ne me suis pas fait piquée du séjour à Sumatra), par contre beaucoup de mille-pattes et de fourmis géantes qui raffoleront de nos fruits 😛
C’est après une petite heure de marche que nous apercevrons un 1er orang-outan : un grand mâle imposant d’un certain âge. Malheureusement celui-ci a été appâté avec quelques bananes et une horde de gens l’encercle (vous me direz, c’est plutôt normal vu que nous avons tous payé pour les voir …).
Notre guide n’aime pas cela : pour lui, il faut respecter l’animal et ne surtout pas l’apprivoiser de quelque manière possible. Il est alors temps de quitter ce cirque et le reste de la journée sera Grandiose !!!
Nous croiserons très peu d’autres groupes et … ne verrons non pas un ni deux singes mais une bonne dizaine tels que les gibbons, les Thomas Monkeys et bien sûr des orangs-outans.
Nous avons été très chanceux et gâtés mais en réalité, il y a peu de chance d’être déçu en juillet, août puisque c’est la saison des naissances. Nous avons appris que les mâles vivaient alors seuls sauf en période de reproduction et que les femelles vivaient avec leur(s) petit(s). Nous en avons d’ailleurs observés plusieurs tout au long de la journée, des bébés allant jusqu’aux petits de l’âge de 6 ans.
Quelques petites remarques importantes à connaître :
Moi qui m’attendais à une tente de fortune et à un petit feu de camp, la surprise fut de taille ! Vers 17h la randonnée se terminait (le soleil se couche vers 17h30 en été ici) et nous arrivions au « village » pour camper. Que fut alors notre surprise à l’approche de petites cabanes en bois recouverte d’un toit en taule dans lesquelles étaient fourni des moustiquaires : Top !
Le repas préparé par nos guides est alors le bienvenu après cette journée sportive. C’est à notre retour sous la tente que :
« Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!! »
Un serpent de 3 mètres ne veut apparemment pas nous laisser dormir … (Bah oui, vous êtes dans la jungle non ? Rien d’étonnant ^^). Nos guides s’amuseront avec l’animal en mode selfie puisque apparemment il n’est pas venimeux … et ils le déposeront simplement quelques mètres plus hauts. Hum pas très rassurant me direz vous … ^^’’
Mais rassurez-vous ce fut la seule surprise de toute la nuit. Et … Nous avons TRES bien dormi, la température était idéale ! Et alors quel régale en nous levant … nous sommes traités comme des rois 😛
Ayant été très chanceux la veille, nous sommes désireux de faire d’autres activités aujourd’hui. Nous allons donc nous baigner non loin du camp dans une petite cascade avec une eau très bonne et nous amusons avec le maquillage aborigène fait d’argile et de charbon.
Nous rentrons manger et préparons nos affaires pour rentrer en rafting « low cost » mais très ingénieux : d’énormes chambres à air, de la corde et des sacs plastiques … tout en simplicité, j’adore ! La descente vers Bukit Lawang durera une bonne heure.
Retour à l’hôtel pour notre dernier après-midi durant lequel nous voulions visiter la grotte aux chauves-souris mais en vain suite à quelques problèmes logistiques …
Nous repartirons le lendemain matin, triste … Pour moi, cet endroit était si apaisant et si calme que j’en ai la boule au ventre à l’idée de partir. J’aime tellement cette jungle luxuriante !
C’est dans la région du Kawah Ijen que nous déciderons de profiter des paysages tant convoité des rizières. Et oui, j’ai trouvé mon astuce pour éviter tout ce monde à Ubud.
Rien n’aurait été possible sans ce généreux monsieur. Merci à toi Gede pour tout ce que tu as fait !!!
Tout commence sur facebook quand je recherche un guide pour grimper le Kawah Ijen. Malheureusement tous sont indisponibles durant la période qui nous intéressait … mais Gede sympathisera avec moi et nous parlerons finalement d’autres choses. Jusqu’à ce que je lui dise que je suis une passionnée de volcans et que j’en serai, avec l’Indonésie, à mon 8ème. C’est alors que celui-ci m’assure que je peux le grimper seule vu ma connaissance envers les risques associés. Il me propose alors de dormir (gratuitement) chez sa famille qui habite sur le versant sud du volcan. Vous imaginez alors ma joie …
De 1, cela reste plutôt pratique pour l’ascension du volcan mais surtout de 2, c’est une opportunité en or pour pouvoir rencontrer les locaux et leur culture. J’accepte alors de passer une nuit chez lui (lui, étant absent malheureusement, mais sa famille étant des plus accueillantes et sympathiques).
Je vous présente alors sa femme Poniati, l’une de ses filles et son fils Garan et son ami Noval 😉
Gede est en réalité un guide francophone qui organise des séjours ou visites. Mais cet homme est très généreux comme vous pourrez le remarquer car il ne nous a rien demandé en retour de son hospitalité. Je vous donne donc ses coordonnées si vous êtes intéressés à faire un tour avec lui (il fini souvent celui-ci en passant par chez lui).
Personnellement, j’aurai adoré pouvoir faire une visite au moins d’une journée avec lui car il est très sympathique et blagueur alors n’hésitez pas à le contacter 😉
Vous l’aurez compris, c’est donc grâce aux habitants que nous avons pu marcher à travers les rizières qui bordent tous les alentours de leurs maisons. C’est donc avec plaisir que nous sommes allés voir ces charmants paysages avec nos guides du jour : Garang et Novel.
Tout au long de notre marche, les deux amis nous expliquent comment fonctionne la culture du riz, nous questionnent pour faire connaissance et nous apprennent quelques mots indonésiens et nous français.
Nous comprenons soudain les mots entendus plusieurs fois auparavant tels que « Terima Kasih » (merci), « Selamat pagi » (bonjour le matin), « Selamat datang » (bienvenue) ou encore le fameux « Pisang » … allez, chercher un peu … c’est hyper simple !
J’aurai aussi appris que mon prénom « Marine » voulait dire « biscuit » en Indonésien, et pour la gourmande que je suis, ça m’a plutôt fait rire ^^
Bref, voici quelques photos de notre balade si apaisante sans autres touristes 😉
En tout cas, nous aurons eu beaucoup de fous rires entre la rencontre inopiné avec un serpent, les glissades faramineuses dans la boue dès que nous étions en montées et en descentes ou encore ma fameuse chute dans une rizière suite à un glissement de terrain qui m’aura valu ma 1ère rencontre avec les sangsues xD
En rentrant nous aurons le droit à un fantastique repas préparé par la femme de Gede. Les femmes ne sont pas très bavardes de par leur manque de connaissance de l’anglais mais nous esquissent constamment de grands sourires. L’ambiance est très conviviale. Je vous laisse apprécier 😉
Le lendemain nous réservera également de grandes surprises, si cela vous intéresse, aller lire l’article sur la culture indonésienne, il y a la suite de cette épopée ^^
Enfin ! Vous l’aurez compris, la découverte chez l’habitant, il n’y a rien de mieux. Et même si la langue est parfois un frein, on se débrouille autrement ! Vous verrez vite aussi que nous avons beaucoup à apprendre de l’hospitalité des pays moins industrialisés. Cette rencontre nous aura permis d’apprendre de leur culture mais aussi de créer de très belles amitiés. Garang et Novel si vous me lisez … dès que je peux, nous nous reverrons, soyez-en sûrs ! =)
Ps : « Pisang » veut dire « Banane ». Je vous avais bien dit que c’était simple 😛
* Marine *
(Article écrit en novembre 2018)